Le Moche
Création 2015 à La Loge (Paris)
Valse infernale à multi-identités et non-lieux pour 4 comédiens et 8 personnages, « Le Moche » brouille les pistes entre identité et apparence et met en jeu la question des perceptions. On dit à l’ingénieur Lette qu’il ne pourra pas présenter son invention au prochain congrès international, pour des raisons qui « sautent aux yeux ». Il est moche. Le dérapage insidieux de son monde vers l’implosion de l’identité pose la question du libre-arbitre et de l’irréversibilité des processus de nos temps modernes.
Durée: 1h30.
Une recherche autour de la parole performative: si dire quelqu’un « moche » ou « beau », ça le rend moche ou beau, à quoi tient notre jugement? Une expérience presque radiophonique de la dicibilité des choses, et de la construction de l’identité dans le miroir du regard porté sur nous.
Critique du spectacle parue sur Théâtrorama (Dany Toubiana)
Critique du spectacle parue sur Théâtres.com (Anna Yorka)
Portrait d’Annika Weber paru sur Théâtrorama
Teaser :
[vidéo et conception : Léo Paget]
Dans ce texte de l’auteur allemand contemporain Marius von Mayenburg, apparu en Allemagne en 2006 et traduit en français par le duo René Zahnd/Hélène Mauler en 2008 (L’Arche Éditeur), le personnage de Lette apprend par ses proches une vérité apparemment flagrante. Il prend alors une décision radicale qui dévoilera le fonctionnement de la notion de beauté dans notre société et l’impact que cette perception peut avoir sur l’individualité.
Mon approche de recherche s’inscrit dans le désir d’explorer la thématique de la perception inscrite dans le texte par l’expérience-même de celle-ci par le spectateur: Le Moche est notamment une recherche sur la beauté, le regard des autres, la perception des choses, l’œil et l’oreille.
La mise en scène porte sur la découverte progressive par le spectateur d’éléments visibles et audibles des personnages, et sur la remise en question des renseignements et convictions que nous inspirent les perceptions de nos sens.
Quatre acteurs incarnent huit personnages dans une ronde onirique de situations et de tableaux. Ils évoluent à la lumière de bougie dans un espace fragmenté – et nous emmènent progressivement dans un univers qui défait la notion de la confiance en la normalité, dans un glissement vers une ‘inquiétante étrangeté’ dont les signes extérieurs sont trompeurs. La perte de repères va de pair avec une confusion progressive des lieux et des personnages.
Le Moche est une recherche autour de l’identité et de l’image de soi. Il questionne le regard de chacun, l’industrie esthétique, la société de consommation dans un sens plus large, et l’interchangeabilité éventuel des individus. Un voyage à travers l’apparence et le pouvoir des mots. Et si dire était donner existence? A quoi tient l’invention des choses ?
Mon travail de recherche autour du Moche a débuté en 2011. Nous avons présenté une maquette de notre travail en juin 2011 au Festival des formes courtes, festival de sortie de la promotion 2011 du master professionnel Mise en scène et Dramaturgie de l’Université Paris Ouest Nanterre La Défense au théâtre Bernard-Marie Koltès. La création a eu lieu les 27, 28, 29, 30 octobre 2015 à La Loge à Paris.
Prochaines dates : 13, 14, 16 janvier à Lilas en scène / 21, 22 janvier au Plateau 31 Gentilly / 2 mars 2017 au Petit Faucheux à Tours
Mise en scène : Annika Weber
Texte de Marius von Mayenburg
Traduction : Hélène Mauler, René Zahnd / L’Arche est éditeur et agent théâtral du texte représenté www.arche-editeur.com
Avec :
Frédéric Baron
Julien Crépin
Jean-Christophe Frèche
Leilani Lemmet
Assistant : Hugo Layan
Scénographie : Camille Allain Dulondel
Création lumière: Marinette Buchy
Création sonore: Gaëlle Hispard
Dramaturgie: Line Wies
Partenaires :
Partenaires et soutiens :
Soutiens financiers : Mairie de Tours, Paris 3 Sorbonne Nouvelle, CROUS de Paris
Co-réalisations : Théâtre La Loge Paris, Lilas en Scène, Plateau 31 Gentilly
Accueils en résidence : Lilas en scène, Confluences, ARCADI (Plateaux solidaires), RAVIV (Partage d’espaces), La Factorie Val-de-Reuil, La Mue – Centre de résidences artistiques Cairon, Centre d’animation Le Point du Jour Paris, l’ACERMA Quai de Loire
Avec le soutien d’ARCADI Ile de France et de RAVIV, dans le cadre du partage d’espaces de travail et de répétitions 2015 et 2016.
[crédit photo : Hugo Layan]